Les Mathes

La commune est intégrée au canton de La Tremblade et dépend de l'arrondissement de Rochefort . En 1793, la population s'élevait à 520 habitants, 878 en 1846, 1779 aujourd'hui.

Son étymologie est controversée. Le nom de la commune viendrait du diminutif pré-indo-européen "Matta" (forêt ou buisson), ou du celte "Mad" ou "Mat" (emplacement élevé), ou du saintongeais"matte" (jardin maraîcher). La commune de 3500 hectares (données IGN) comprend, au nord, un noyau de calcaire crétacé bordé par le marais de Saint-Augustin. Au sud du marais, tout est envahi par les sables dunaires. Au début du XIX e siècle, ce pays de dunes était impressionnant. Eugène Pelletan écrit à ce sujet : "Au pied de Terre-Nègre commence la grande côte, la plage tragique ; à gauche, l'océan, toujours l'écume à la bouche et, à droite, une cordillère de dunes échelonnées les unes derrière les autres en véritables montagnes..." . À partir de 1824, le boisement des dunes donne naissance à la forêt de la Coubre. La commune s'ouvre largement (plus de huit kilomètres) sur la bordure nord de l'embouchure de la Gironde, englobant la majeure partie de la Grande Côte, Bonne Anse et le marais de Bréjat, dans lequel se développe un aloès d'eau assez rare.

 
Aérienne
Vue aérienne de Les Mathes
 

La première mention que nous ayons des Mathes date de 1295 . À cette époque, c'est un petit hameau niché sur une butte calcaire en bordure du golfe de Barbareu. Il existe déjà un prieuré dans le voisinage. Les déboisements excessifs aux XIII e et XIV e siècles conduisent à l'envahissement de la région par les sables de la Coubre . Le golfe de Barbareu se transforme en marais : c'est l'actuel marais de Saint-Augustin . Dès 1553, le pasteur Hamelin vient prêcher la réforme aux Mathes, mais la paroisse reste en majorité catholique.

Sous la Révolution, l'église est déclarée "Bien national" ; le 20 nivôse An II, elle devient "le Temple de la Raison". Le 16 ventôse, le Conseil municipal, maire en tête, arrête "que dans le jour, il serait fait un feu dans la ci-devant église pour tout à la fois convertir les saints en cendre... et purifier par leurs flammes les impuretés qui y ont été commises et en rendre l'air salubre". (cité par l'abbé Travers, En pays d'Arvert , 1975). En 1794, le marais de Bréjat est confisqué comme Bien national. Mis en vente aux enchères, il ne trouve pas d'acquéreur. Il est donc restitué au marquis de Conflans, dernier héritier des seigneurs d'Arvert.

En 1820, le marquis de Conflans, voulant transformer le marais de Bréjat en prairie, fait creuser un canal de drainage muni d'un "clapet" pour empêcher l'eau salée d'entrer à marée haute. La plage en face du marais s'appellera désormais "la plage du clapet". Les quelques maisons qui se trouvaient dans les environs, devinrent le village du clapet . En juillet 1815, Joseph Bonaparte, frère de Napoléon, se réfugie aux Mathes, dans la propriété des "Charmettes", avant de gagner Royan où il embarque pour New York le 24 juillet 1815. Ce n'est qu'en 1824, pour lutter contre l'envahissement des sables, que l'on commence à boiser les dunes. Ce qui donnera naissance à la forêt domaniale de la Palmyre .

 

Les Halles et l'Eglise des MathesEglise des Mathes
les Halles et L'Eglise des Mathes

 

Au milieu du XIX e siècle, on construit l'église actuelle sur l'emplacement de l'ancien édifice tombant en ruines. Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale que le tourisme balnéaire touche le littoral de la commune. Dans les années 30, quelques villas se construisent au Clapet. Entre 1940 et 1945, la commune est occupée par l'armée allemande. L'agence Todt construit, en bordure du littoral les blockhaus du Mur de l'Atlantique . En 1962, la municipalité achète 275 hectares de bois pour élargir sa façade littorale. Le 18 juillet, la plage du Clapet devient officiellement "La Palmyre". À partir de 1969, on y construit d'importants lotissements.

Aujourd'hui, la commune présente un double aspect :

  • Au nord , sur l'îlot calcaire, entouré par le marais de Saint-Augustin, le vieux bourg est resté en partie agricole avec ses polycultures, ses prés, ses vignes.
  • Au sud , en bordure du littoral et en lisière de l'immense forêt domaniale, se dresse la station balnéaire moderne de La Palmyre, avec ses résidences secondaires, ses villages de vacances, ses hôtels, ses campings de haut standing.

Cette station est réputée pour ses plages, mais aussi pour son Zoo. La Palmyre dispose de la Grande Côte, plage rectiligne sur plus de six kilomètres, et du vaste complexe dunaire de Bonne Anse.  Le Zoo fut créé en 1966 par Claude Caillé, dans un parc vallonné de dix hectares. C'est aujourd'hui le premier zoo privé de France et le second d'Europe. Près de 1600 animaux y vivent dont certains en semi-liberté. Le taux de reproduction des espèces rares y est très élevé, et le zoo s'en est fait une spécialité. Il accueille plus de 700 000 visiteurs par an.

En période estivale, Les Mathes et La Palmyre hébergent près de 80 000 touristes. Les estivants disposent de près de 30 km de pistes cyclables, d'un golf 9 trous, d'un port de 300 anneaux, d'un espace multi-loisirs, d'un hippodrome... La petite cloche de l'église a été classée en 1911. Deux platanes, à l'entrée de la forêt des Mathes, près de la colonie d'Ivry, ont été plantés en décembre 1810 pour commémorer le mariage de Napoléon 1er du 2 avril 1810. Ils furent classés par la Commission départementale des sites en 1931.

Parmi les personnages importants il y a :

  • Cosme Bechet : né à la Sablière des Mathes. Avocat au Parlement de Paris, maire de Saintes de 1662 à 1664 et de 1673 à 1675. Il publie en 1689 son Usance de Saintonge , étude sur la législation locale et, en 1689, un travail sur les mesures agraires en usage dans la région.
  • Erable : pionnier de l'Aéropostale. A la suite d'une panne de moteur, il atterrit, en 1924, dans le désert de Mauritanie. Il y est massacré par les indigènes.

 
Forêt
Phare de la courbe
 

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Patrimoine les Mathes

Le patrimoine des Mathes

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