Sablonceaux

Localisée dans la frange continentale de la côte de Beauté, la commune de Sablonceaux, d'une superficie de 2209 hectares, appartient au bassin de vie de Saujon et à la sphère d'influence urbaine de Royan. Marquée par le phénomène de périurbanisation, la démographie s'en trouve stimulée par l'installation de nombreux citadins. La population est passée entre 1999 et 2010, de 1023 habitants à 1251 habitants.
L'habitat est concentré dans deux noyaux urbains, le Pont de Sablonceaux et Sablonceaux-Saint-André, ainsi que dans quelques gros hameaux comme Toulon et Berthegille.
La commune de Sablonceaux fait partie des 34 communes de la Communauté d'Agglomération Royan Atlantique depuis le 1er janvier 2013.

 

L'histoire mouvementée de l'Abbaye de Sablonceaux

Sablonceaux Abbaye

Blottie au cœur de la campagne saintongeaise depuis plus de 800 ans, l'église abbatiale de Sablonceaux dresse fièrement son majestueux clocher et garde un aspect imposant, révélateur de la grandeur passée de l'abbaye. Son histoire mouvementée et les multiples destructions dues aux vicissitudes des différentes époques ne l'empêchent pas de se relever et de renaître chaque fois de ses ruines.

A la fin du XIème siècle, le duc d'Aquitaine Gui-Geoffroi s'efforce de s'affirmer dans la Saintonge girondine en plaçant sous sa protection ce vaste territoire mis en valeur par des abbayes. Ainsi, au XIIème siècle, sous l'impulsion de l'évêque d'Angoulême et suite au schisme d'Anaclet, le duc d'Aquitaine et comte de Poitou, Guillaume X de Poitiers décide, par un acte de fondation commun avec Fontaine-le-Comte et La grâce Dieu en Aunis, rédigé vers 1135 ou 1136, de donner à Geoffroy du Loroux et à ses frères vivants dans la pauvreté du Christ, disciples de la règle de Saint-Augustin, le "lieu appelé Sablonceaux dans la forêt du Baconais" pour y "construire une église et prier pour son âme".

Entre le XIIème et XIIème siècle, l'abbaye est prospère et très richement dotée, d'abord par le roi de France puis par Alienor d'Aquitaine et ses descendants. Aussi, elle fait embellir  son clocher du XIIIème en le surélevant, au XIVème.

Le déclin de l'abbaye commence à partir des guerres de 100 ans qui touchent particulièrement la Saintonge avec ses bandes armées qui pillent le pays.

La communauté religieuse pervertie par les guerres commence à perdre de son influence et à se disperser. Il faudra attendre 1542 pour, qu'après enquête, un arrêté du Parlement de Bordeaux  ordonne la reformation  de l'abbaye.

Mais les idées de La Réforme s'implantant fortement en Saintonge, l'abbaye rentre de nouveau dans la tourmente durant les guerres de Religion. Bastion de la résistance catholique, elle s'engage dans de violents combats contre les huguenots et subie des attaques meurtrières, entre 1568 et 1622. L'abbaye est de nouveau endommagée, deux coupoles, une partie de la nef,  ainsi que de nombreux bâtiments annexes sont incendiés et détruits. Sous l'impulsion de l'Archevêque de Bordeaux, Monseigneur de Sourdis, proche de Richelieu, l'abbaye est rattachée au niveau spirituel à l'abbaye de Chancelade.

Une grande campagne de reconstruction est engagée, tardivement, suite aux actions de Monseigneur de Maisonnoble sous la pression de ses chanoines. De 1723 à 1731, le chœur de l'abbatial ainsi que les bâtiments conventuels sont, notamment reconstruits. Par la suite, les chanoines partageront leur abbatiale avec les villageois, l'église du village ayant été détruite durant les guerres.

Durant la Révolution, les 11 religieux de Sablonceaux sont expulsés et l'abbaye est mise en vente en 1791. Cette dernière ne subit pas d'actes de vandalisme révolutionnaire, les bâtiments restent intacts.

La famille Le Moyne, première propriétaire, n'a ni les moyens, ni l'ambition d'entretenir les bâtiments et, encore moins l'abbatiale qui reste fermée jusqu'en 1847.

 En 1856, un presbytère est construit grâce à la générosité de 14 notables de Sablonceaux dont Monsieur Le Moyne qui donne un terrain en attendant les « secours » financiers de l'Etat. La commune est contrainte d'engager des travaux d'urgence pour la sécurité des paroissiens et un prêtre résident est nommé, permettant ainsi à la vie paroissiale de renaitre.

L'abbaye est classée Monument Historique en 1905, malgré cela, les travaux  de restauration ne peuvent pas être réalisés par manque de financement, et ce, jusqu'aux années 40. Un orphelinat est ouvert pendant la guerre.

Finalement, la restauration définitive de l'abbatiale est lancée par André Malraux en 1963 et se poursuivra pendant vingt ans.  La remise en état des autres bâtiments, grenier, logis, cellier, salle capitulaire, vient dans un second temps entre 1985 et 2009.

 
Sablonceau Abbaye vue
Sablonceaux Abbaye porte
 

L'ensemble des bâtiments conventuels appartiennent depuis 1986 à l'association  diocésaine de Saintes et La Rochelle, et l'église revient à la commune. Depuis cette date, l'abbaye est confiée à la Communauté du Chemin Neuf qui l'occupe encore aujourd'hui et anime ce centre spirituel, artistique et culturel en accueillant de nombreux visiteurs et diverses manifestations culturelles.

Aujourd'hui, du point de vue architectural, il manque deux chevets à la nef. Le transept, la travée orientale de la nef et les annexes du XVIIIème siècle sont préservés. Les bâtiments conventuels ont également souffert des nombreuses destructions. Seules quelques parties du XXIème siècle des ailes est et sud, qui entouraient le cloître, sont encore visibles.

Sablonceaux détail Abbaye

Sources : www.abbaye-sablonceaux.com

 

Dolmen de la Pierre Levée

Elevé il y a environ 6 000 ans, le dolmen de la pierre levée constituait probablement une sépulture collective, originellement dissimulée sous un tumulus. Classé Monument Historique, ce dolmen est aujourd'hui effondré.

 

Le logis de la Chauvillère

Cette exploitation viticole dont les origines remontent au XVIIIème siècle était à l'origine une ancienne métairie du prieuré de la Salle, l'une des dépendances de l'abbaye de Sablonceaux. Ce logis est formé d'un bâtiment central sur deux niveaux, centré sur un pavillon à trois pans surmonté d'une terrasse à balustrade et d'un ensemble de dépendances, dont des chais et une étable, rajoutés au XXème siècle.

 

Le château du Mortier

Construit au XVIIème siècle par l'écuyer Samuel Joubert, le bâtiment conserve quelques éléments de cette époque, mais fut remanié au XIXème siècle par la famille Sorin. L'édifice actuel est composé d'un corps central flanqué de deux pavillons symétriques couverts d'une toiture en ardoise.

 

Arbrecourt

La première mention de la métairie d'Arbrecourt date de la charte de fondation de l'abbaye de Sablonceaux par Guillaume X d'Aquitaine vers 1135 ou 1136. Au XVIème et XVIIème siècle, Arbrecourt appartient à la famille Maisonnoble Pannetier. Un pigeonnier non attenant au logis ou fuye, symbole de noblesse et les vestiges d'une tour circulaire du XVIème sont encore visibles sur la façade  ouest.

Après plusieurs ventes successives au cours du XIXème siècle, la métairie est divisée.

 

 

Sources :
www.abbaye-sablonceaux.com

Chanoine TONNELLIER de l'Académie de Saintonge, L'abbaye de Sablonceaux
Monsieur BAUDRY Omer
www.insee.fr

 

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