Musée du Patrimoine
du Pays Royannais

La commune se trouve dans le canton de la Tremblade, (arrondissement de Rochefort). La population s'élevait à 490 habitants en 1794, à 423 en 1946. Aujourd'hui, elle est de 851 habitants. Saint Augustin est né en Algérie en 354. Il se convertit au christianisme sous l'influence de sa mère, Sainte Monique. Sous la Révolution, le bourg prit le nom de “la Forêt”. La commune (1888 hectares) comprend, au nord, la majeure partie du marais de Saint-Augustin, ancien golfe de Barbareu, comblé d'alluvions marines au milieu desquelles émergent des buttes calcaires qui sont d'anciennes îles : Brèze , Paradis , la Lourde . Au centre, orienté nord-ouest / sud-est, une bande de calcaire crétacé sur laquelle se trouve le village et les hameaux qui sont dans la commune. Tout le sud est occupé par les sables dunaires recouverts par la forêt de Saint-Augustin.

C'est dans une charte, datée de 1075-1083, qu'il est fait mention, pour la première fois, de Saint-Augustin. Cette charte rappelle le don de l'église paroissiale à l'Abbaye de Vaux. Celle-ci possède également dans la paroisse, un prieuré, des terres à blé, des vignes, le droit de pêche dans le golfe de Barbareu et la jouissance de la forêt de Courlay. L'Abbé prélève la dîme sur toutes les terres de la paroisse. Enfin, le prieur de Saint-Augustin doit se rendre au chapitre de l'Abbaye deux fois par an, aux deux fêtes de Saint-Etienne, l'une en été et l'autre en hiver. Il doit verser dix sous en réglement de sa pension et un cent d'oeufs à la fête qui a lieu l'hiver.

À cette époque, Saint-Augustin est un hameau blotti au bord du Barbareu qui communique par la passe de Bréjat avec la Gironde. Auprès du village, un petit port actif s'adonne à la pêche et au cabotage. Les déboisements excessifs au cours du Moyen-Âge ont laissé libre passage aux sables venus de l'Ouest. Dès 1460, les canaux de communication entre le golfe de Barbareu et la mer sont obstrués . À cette époque, le Barbareu était devenu un étang. Mademoiselle de Villequier se plaint au roi des attaques du seigneur de Royan sur sa commune. Les hommes du seigneur de Coëtivy ont pris, de force, sur l'étang “environ douze ou treize retz ou filletz à prandre poisson...qui étaient à Nicolas Marteau et à Martin, pêcheurs de ladite complaignante”.

En 1548, lors de la guerre des gabelles, la paroisse doit livrer, au Connétable de Montmorency, dans la forteresse de Royan, les deux petites cloches de son église parce qu'elles avaient sonné le tocsin de la révolte Saint-Augustin eut à subir les sévices des guerres de religion au point qu'à la fin du XVIIè siècle “il n'y avait dans l'étendue de cette paroisse ni clocher ni croix”. En 1789, les cahiers de Doléances de la paroisse sont adoptés par le district de Royan. La nouvelle commune devient “la Forêt”.

Au XIXè siècle, on reconstruit l'église dans le style néoclassique. Mais les sables deviennent de plus en plus menaçants. Des travaux de reboisement sont timidement entrepris à partir de 1824. Mais en 1830 encore, le sable recouvrait 25% du territoire, soit près de 480 hectares. On fixe les dunes les plus instables. Ce qui donnera, sous le Second Empire, la magnifique forêt de Saint-Augustin, dont une partie est domaniale.

Aujourd'hui, l'agriculture est en déclin. Il reste six agriculteurs et trois maraîchers. Le marais occupe 40% de la superficie. Il est transformé en pâturages et en cultures maraîchères ( les mottes ). La forêt couvre à peu près la même surface. Le 20 août 1976, éclate un incendie qui ravage 1600 hectares de forêt.Toutefois, par sa situation en bordure de la forêt et non loin des plages, la commune attire les touristes désireux de calme tout en restant proches des lieux de loisir. C'est ainsi, que se sont ouverts un hôtel-restaurant, des campings et des locations saisonnières. L'artisanat est important, souvent lié au tourisme.