Saint-Romain-de-Benet
La commune de Saint-Romain-de-Benet, d'une superficie de 3278 hectares doit son nom au Saint éponyme et à la déformation du mot latin benedictus, signifiant "béni". Durant la Révolution, la commune fut successivement rebaptisée La Réunion-du-Peuple, Romain-la-Tour, puis Romain-la-Fontaine, cette dernière appellation dérivant du toponyme de la fontaine-lavoir du bourg, nommée Les Fontaines.
Localisée dans la frange continentale de la côte de Beauté, en marge des grandes champagnes agricoles et viticoles de la Saintonge, cette petite cité dynamique appartient au bassin de vie de Saujon et à la sphère d'influence urbaine de Royan. Le village, situé à égale distance entre ces deux villes bénéficie des avantages de la construction de la nouvelle rocade en devenant une "cité-relais".
La commune de Saint-Romain-de-Benet fait partie des 34 communes de la Communauté d'Agglomération Royan Atlantique depuis le 1er janvier 2013.
En 2010, la commune comptait 1 620 habitants.

Historique
Des fouilles archéologiques attestent d'une occupation de la commune depuis le néolithique. A l'époque romaine, la voie romaine reliant les cités de Mediolanum Santonum (Saintes) et de Novioregum (Barzan) passait à proximité de la Pirelonge, et semble attester du développement d'un village ou d'une villa. Quelques vestiges d'un camp militaire, dit "de César", proche du village actuel, sont classés Monuments Historiques, depuis le 12 juillet 1886.
De l'époque médiévale ne subsiste que les fondations d'un ancien donjon sur la motte féodale, localisé au lieu-dit "Toulon". Le village n'a, semble-t-il subit aucun incident majeur n'entravant son développement, mis à part un incendie de son église au Moyen-Age et quelques excès durant notamment, la Révolution.
La relative prospérité économique du XIXème siècle favorise la croissance du village par l'implantation de trois tanneries et de nombreux moulins.
1901 marque l'année de l'édification de la première mairie, symbole du développement communal et 1922, celle du monument aux morts, déplacé depuis sur la place de l'église.
L'Eglise de Saint-Romain et sa file de coupoles
L'architecture de l'église de Saint-Romain, issue de plusieurs campagnes de reconstruction sur huit siècles, reste atypique. La première édification du sanctuaire date du XIIème siècle. Incendié à la fin du Moyen-Age et reconstruit à l'économie, ce n'est qu'au XVIIème siècle qu'il est décidé d'effectuer des travaux en urgence avant que l'édifice ne s'effondre sur les fidèles.
Saccagée sous la Révolution, l'église ne sera véritablement restaurée qu'au XIXème siècle, époque à laquelle on remplace les voûtes du chœur, avant de surhausser en 1830, son célèbre clocher roman et de réaliser, en 1883, une façade imitant le style roman, actuellement bien visible depuis la rocade.


Classée Monument Historique depuis le 10 avril 1921, la singularité de cette église réside dans sa file de coupoles apparentes, édifiées en 1901. Construites en ciment, elles donnent à l'édifice un faux air oriental.
La tour de Pirelonge
Edifiée à l'époque romaine, la tour de Pirelonge ou Pirelongue, est l'un des monuments de ce type les mieux conservés du département. Cette borne ou cénotaphe est classée Monument Historique depuis 1840.

La fontaine-lavoir
Cette fontaine-lavoir, probablement aménagée au cours du XVIIIème siècle, se compose de deux bassins distincts ; l'un servant de lavoir et l'autre de bassin pour rouir le chanvre.
Le monument à madame Minal
La statue, située sur la place de l'église, rend hommage à une importante personnalité de la commune du début du XXème siècle, décédée en 1917 ; Madame Minal qui mena des actions en faveur des démunis ainsi que pour l'éducation des enfants et surtout des jeunes filles.
Elle créa la fête des Rosières, toujours en vigueur. Célébration au cours de laquelle, deux jeunes filles jugées méritantes sont mises à l'honneur, chaque deuxième dimanche du mois de juin.
Le logis de la chapelle
Cette bâtisse, pratiquement reconstruite au XIXème siècle, tire son nom d'une ancienne commanderie de templiers qui fut détruites à la Révolution.