Musée du Patrimoine
du Pays Royannais
Comment ça marche ?
A l’extérieur du moulin :
- Ailes Berton : système perfectionné de lames de bois orientables articulées sur les ailes qui, au 19 ème siècle, a parfois remplacé l’entoilage (souvent fait de toile de chanvre)
- Calotte (ou Chapeau ou Toit Mobile) : toit du moulin qui reposait sur le mur de la tonnelle sans y être fixé, le plus souvent recouvert de sendes ou essendes, petites plaques de châtaigner en forme d’ardoises
- Tonnelle : tour cylindrique en maçonnerie qui constituait le corps du moulin. Le moulin saintongeais est constitué d’une tonnelle de6 à 8 mètres de haut, percée de trois fenêtres, et deux portes souvent très soignées – toujours en vis-à-vis pour garder un accès au moulin quelle que soit la position des ailes
- Guivre(ou Queue ou gouvernail) : pièces de bois solidaire de la charpente du toit et qui permet d’orienter les ailes face au vent… La manœuvre du guivre nécessitait plusieurs hommes ou , plus souvent, l’usage ‘un martinet que l’on fixait à des pieux fichés en terre tout autour du moulin.
- Chemin Dormant : cercle de bois de chêne qui couronne le sommet de la tour, et sur lequel tourne le toit du moulin, muni d’une autre couronne appelée le chemin courant. C’est en faisant glisser ces deux anneaux de bois avec le guivre que l’on faisait pivoter le toit, une manœuvre nécessitant un effort considérable.
Le moulin vu de l’intérieur :
- Arbre : pièce de bois en bout de laquelle sont fixées les ailes et qui transmet le mouvement au rouet
- Rouet : roue dentée fixée sur l’arbre. Il constitue avec la lanterne (sorte d’engrenage) un renvoi d’angle qui transmet le mouvement rotatif dans l’axe des meules, tout en assurant une certaine démultiplication. La lanterne renvoie au gros fer (axe en fer solidaire), qui transmet le mouvement à la meule.
- Meule gisante (ou Meule dormante ou Lit) : meule fixe encastrée dans le plancher du moulin et supportée par des échasses.
- Meule Tournante : meule mobile présentant un trou circulaire central par où descend le grain. Dans ce trou est fixée l’anille, pièce de fer qui porte et entraîne la meule. Les meules étaient enfermées dans un coffre de menuiserie démontable afin de permettre le rhabillage (opération consistant à creuser des sillons dans la meule pour lui donner sa rugosité, avec l’aide d’un outil appelé pigette) ; ce coffre devait être construit assez près de celles-ci pour éviter un stockage excessif de farine, mais pas trop, afin de limiter les risques d’engorgement.
- Trémie : entonnoir de bois dans lequel on verse le grain.
Sources documentaires :
- Société d’Histoire et d’Archéologie en Saintonge Maritime
- Début d’inventaire archéologique à partir du pays de Saint-Savinien sur Charente, CDDP de Charente-Maritime, 1987
- A.Cadet et Y.Renaud, Moulins à vent de Charente, CDDP de Charente, 1991
- C.Homualk de Lille, Moulins de l’Ouest, Vieux Chouan Éditions, 1987
- C.Rivals, Le Moulin et le Meunier (mille ans de meunerie en Rance t en Europe, deux tomes), empreinte Éditions, 2000