Des régiments
La 2ème DB

La 2ème DB (2ème Division Blindée) qui libérera Paris et Strasbourg, naît des colonnes Leclerc qui démarrent en Afrique après le ralliement de l'Afrique Equatoriale Française (A.E.F.) avec des exploits restés légendaires : raid de Koufra, conquête du Fezzan, jonction avec la 8ème Armée britannique à Tripoli.
Après la campagne de Tunisie (janvier - mai 1943), les colonnes Leclerc donnent naissance à la 2ème DB le 24 août 1943 au Maroc.
D'avril à juin 1944, l'ensemble de la division rejoint l'Angleterre. Débarquant le 1er août 1944 à Utah Beach sur les plages normandes, elle prend part aux combats de Normandie. Puis elle fonce sur Paris où elle reçoit le 25 août 1944 la reddition du Général Von Choltitz, gouverneur de Paris. Puis elle poursuit avec les armées alliées sa marche vers l'Est, laquelle culmine avec la libération de Strasbourg le 23 novembre 1944. Retirée du front Est pour participer aux combats de la Poche de Royan, elle le rejoint en avril 1945 et termine la campagne d'Allemagne par la prise du repaire d'Hitler à Berchtesgaden.
La 2ème DB en chiffres
- Colonne Leclerc : 100 Français et 300 Africains
- Force L : 800 Français et 4 000 Africains
- 2ème DB : 2 500 Français libres, 4 000 évadés de France, 1 000 Nord Africains, 63 Rochambelles, auxquels ont suivi 5 000 engagés volontaires en France.
- 4 000 véhicules divers (Jeep, GMC, Dodge 4x4,...)
On estime à environ 20 000, le nombre d'hommes pouvant se réclamer du titre d'Ancien Combattant de la 2ème Division Blindée.
Régiment de Bigorre
Le régiment est créé en septembre 1944 à partir des Corps Francs de la colonne Soulé et commandé par le Colonel Faulconnier.
Mis à la disposition du Colonel Adeline, commandant les Forces Françaises du Sud-Ouest, le 1er bataillon effectue des harcèlements sur les forces allemandes.
Le 6 février 1945, le bataillon repousse des coups de mains allemands à Meursac, avant de porter une attaque à Trignac, puis à Saint-Georges-de-Didonne.
Le 14 avril, c'est l'attaque de la poche stratégique de Royan.
Le bataillon de Bigorre fait 300 prisonniers et compte quatorze combattants tombés au champ d'honneur.
Le régiment de Bigorre est dissous le 8 mai 1945.
158ème RI, le Bataillon de l'Armagnac
L'histoire du Bataillon de l'Armagnac est inséparable de celle de son chef, le Capitaine Maurice Parisot, qui sut l'organiser, le commander et lui donner véritablement une âme.
Le 16 février 1945, le Régiment Parisot, constitué par la Demi - Brigade de l'Armagnac et le Bataillon Raynaud du 1er Régiment du Gers, devient le 158ème Régiment d'Infanterie.
Le 158ème RI est commandé par le Lieutenant-Colonel Henri Monnet avec comme adjoint le Lieutenant-Colonel Termignon et comme Chef d'Etat-Major, le Commandant Celerier de Sanoy.
Le 16 avril 1945, c'est l'heure de l'offensive pour le 158ème RI, avec pour objectif La Tremblade et la Pointe d'Arvert.
A 18 heures, l'opération est terminée. Chaque blockhaus a été attaqué à la grenade et au bazouka pour être réduit. La jonction est faite avec les blindés et les fusiliers Marins de la Division Gironde, qui ont pris Royan.
Le 13ème Régiment de Dragons Parachutistes

Issu du Régiment des Dragons de l'Impératrice, le 13ème RDP, équipé de quatre-vingt chars, combat sans interruption du 10 mai au 25 juin 1940, en Belgique, puis à Dunkerque, avant d'être embarqué et reconstitué le 11 mai pour combattre sur le front de la Seine. Jusqu'au dernier jour, les dragons poursuivront leur mission face aux allemands.
Le régiment combat contre les poches de l'Atlantique, d'abord à La Rochelle en mars 1945, ensuite à Royan en avril, puis au Verdon et à la Pointe de Grave le 20 avril, et enfin le 5 mai à La Rochelle.
Le 13ème RDP est un régiment de la brigade de renseignement qui est une formation toutes armes, dont la mission consiste à recueillir des renseignements stratégiques et tactiques par des moyens humains et techniques.
Ses unités sont les premières à être déployées sur n'importe quel théâtre d'opérations, en temps de paix, de crise ou de guerre. Le 13ème RDP de Dieuze, en Moselle, compose ce que les militaires appellent "la recherche humaine". Le recueil du renseignement est essentiellement d'origine humaine (ROHUM), d'origine image (ROIM) et d'origine électronique (ROEM).
BM2 Bataillon de Marche n°2

Sous l'impulsion du Gouverneur de Saint-Mart, le 29 août 1940, l'Oubangui-Chari (actuelle République Centrafricaine) se rallie à la France Libre. Quelques semaines plus tard, le 1er novembre 1940, est créé à Bangui le 2ème Bataillon de Marche de l'Afrique Equatoriale Française (ou Bataillon de Marche de l'Oubangui-Chari). Placés sous les ordres du Commandant de Roux, 25 officiers, 115 sous-officiers et plus de 800 hommes de troupes africains constituent cette formation d'élite.
Affecté sur le front de l'Atlantique, le BM2 prend position aux avant-postes de Royan et se distingue notamment les 15 et 16 avril 1945 en enlevant une série de positions ennemies truffées de blockhaus.
Durant tous les combats auxquels il a pris part, le BM2 aura compté 167 tués et 306 blessés.
RMSM 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains
Après la prise de Damas le 21 juin 1941, les Spahis sont définitivement motorisés et constitués en Groupe de Reconnaissance de Corps d'Armée (GRCA). Le renseignement et la couverture sont leurs principales fonctions.
Le régiment rassemblé part soutenir les combats pour la réduction des poches de l'Atlantique ; en réserve, il ne combat pas. Puis, c'est la marche victorieuse en Allemagne, et les Spahis participent à la prise de Berchtesgaden en mai 1945.
Aujourd'hui, entièrement transformé dans sa composition et son équipement, le régiment n'a plus grand chose à voir avec celui de 1940 ; seul l'esprit n'a pas changé. Stationné à Valence, le 1er Régiment de Spahis perpétue la tradition du 1er Régiment de Marche de Spahis Marocains.
BMA5 Bataillon de Marche Antillais
Le BMA5 fut composé de volontaires qui avaient rejoint les îles britanniques voisines. Placé sous le commandement du Lieutenant-Colonel Tourtet, il débarque à Marseille le 14 juillet 1944. Le 31 janvier suivant, l'ordre est donné de rejoindre le front de l'Atlantique.
Liste des tués du BMA5 lors de la libération de la Poche de Royan :
Lieutenant-Colonel Tourtet, chef de corps ; Lieutenant Lacoste ; Capitaine Manuel, commandant la 3ème Compagnie ; Adjudant Chanter ; Sergent Casimir ; Soldat Duval ; Soldat Felix ; Soldat Fidole ; Soldat Gaud ; Soldat Sylvestre.
La plupart de ces hommes d'honneur d'orgine antillaise, sont inhumés dans le cimetière de Rétaud, tous morts pour la France.
"I té raid nous pend fé, mais nous libéré Saint Georges de Didonne et Royan."
(Ca a été difficile, on en a bavé mais on a libéré Saint Georges de Didonne et Royan.)
1/3 RAC 1er Groupe du 3ème Régiment d'Artillerie Coloniale

Le 1/3 RAC est l'héritier direct des éléments d'artillerie qui ont accompagné l'épopée africaine du Général Leclerc avant la création de la 2ème Division Blindée.
En janvier 1945, le Groupe rejoint l'Alsace et après la libération de Colmar, le 7 février, fait mouvement avec la 2ème DB sur Châteauroux pour un repos bien mérité.
Le 1/3 RAC part sur le front de l'Atlantique où devant Royan, du 15 au 17 avril, il tire un nombre record d'obus.
Aujourd'hui, le 3ème Régiment d'Artillerie de Marine (3ème RAMa), basé à Canjuers, près de Draguignan, est l'héritier des traditions du 1/3 RAC.
Le 4ème Zouaves
En 1870, le régiment de la Garde Impériale disparaît et devient le 4ème Régiment de Zouaves. Après le première guerre mondiale, 6 régiments seront conservés. Ils serviront dans les divisions d'infanterie d'Afrique en 1940 avec les 11ème, 12ème, 13ème et 14ème régiments formés de réservistes.
Ils disparaîtront définitivement en 1962. Seul le 9ème subsiste. Il conserve le drapeau et les traditions.