Les Forces en Présence
Les assiégés, Les Allemands
5000 hommes composent le 1er régiment de Royan dont 2/5 sont des marins. (Près de 9 000 hommes sont répartis dans l’ensemble de la Poche).
Ils peuvent compter sur une artillerie de 96 canons, 39 canons de DCA et 60 lance - fusées V4.
La flotte allemande a été coulée en Août 1944, pendant que l’aviation reste clouée au sol grâce à la maîtrise aérienne alliée.
Pasteur Samuel Besançon, Croix sur Royan, p.205 :
Les Allemands ont tout réquisitionné : le gros bétail et le petit, les oiseaux de basse-cour et les lapins. Il ne restait plus que les chiens et les chats.

Un blockhaus à la Grande Côte, Bundesarchivs

Un résistant en sabots (ECPAD)
Les Assiégeants, les Forces Françaises de l’Intérieur
8000 soldats, dirigés par le Colonel Adeline de son Poste de Commandement à Saintes, composent les groupements Z, RAC, Roland, l’armée secrète gaulliste de Dordogne et le groupement Bernard des F.T.P. de Charente. Les tenues militaires sont rares et les combattants arborent peu de signes distinctifs. Les soldats se retrouvent ainsi souvent en civils et même en guenilles. Les brassards, bigarrés, portent des insignes gaullistes ou communistes. La pauvreté de l’armement est soulignée par tous les observateurs. L’aviation, baptisée Force Aérienne de l’Atlantique, compte 100 appareils: avions de chasse, bombardiers allemands reconvertis, avions de reconnaissance, mais aucun avion capable de porter des bombes de mille kilos, permettant un bombardement efficace pour appuyer des forces au sol.
Les résistants devront donc attendre un renfort pour attaquer la solide forteresse royannaise. Engagés dans une guerre de position, ils se baptiseront bientôt les soldats du « Front des Oubliés ».
Journal « Sans-Culotte » du 6 janvier 1945 signé Valmy :
Pourquoi faut-il, qu’après avoir lu la manchette d’un journal parisien sur Strasbourg, mes yeux, ceux de mes collègues FFI du Secteur de Royan, soient encore tournés vers l’Ouest?(…) Mes yeux se portent sur ma seule arme: un revolver P. mod.37, Kal 7.65, made in Germany, soustrait à un aviateur allemand fi n juillet 1944 aux environs de Limoges.

Batterie anti-aérienne sur le port, Bundesarchivs

Batterie anti-aérienne à Saint-Georges de Didonne, Bundesarchivs