Royan et ses environs

Saujon

Saujon

Cette ville détient un patrimoine remarquable. Le site a été successivement occupé par les Celtes puis par les Gallo-Romains dont on a trouvé des traces.

L’évolution de la cité est visible à travers son patrimoine bâti. Les belles façades sont nombreuses allant du logis du XVIIème, représenté par le majestueux logis de Chaillonais (qui comporte entre autres une fuie remarquable) à l’échoppe du XIXème siècle.

La réorganisation de la ville suite à l’essor portuaire de Ribérou, en a totalement modifié le plan. La rue Carnot conserve de nombreux bâtiments qui sont d’anciennes maisons de négociants. L’une d’entre elles possède encore le treuil qui permettait au commerçant de monter sa marchandise au grenier.

Outre les équipements du port de Ribérou sur la Seudre, les usines, moulins et silos parsèment le territoire. L’établissement thermal, qui date de la deuxième moitié du XIXème siècle offre une particularité : c’est la même famille qui l’exploite depuis l’origine.

L’église baroque conserve ses trésors : quatre chapiteaux de l’église primitive du XIème (dont Tobie portant un poisson, la Pesée des Ames , Daniel dans la fosse aux Lions…), trouvés en 1911 sur le chantier du prieuré St-Martin, route de Rochefort, et qui présentent beaucoup de similitudes avec ceux de Saint-Eutrope de Saintes.

 

Médis

Medis

Située à la croisée de la route du Bronze et de deux voies romaines, Médis, ville autrefois particulièrement prospère, laisse encore voir les traces de son passé dans son patrimoine : logis, châteaux et moulins parsèment sa campagne. La ville fut l’enjeu de combats entre catholiques et protestants ; certains habitants choisissant bien souvent la fuite vers les pays du Refuge. Les cimetières privés protestants qui existent dans la campagne sont là pour témoigner de ce tragique épisode. Au bourg on trouve une église à base romane du XIème siècle, dotée d’une crypte remarquable, qui faisait autrefois partie d’un prieuré bénédictin dépendant de la paroisse Saint-Eutrope de Saintes. Ce prieuré offrait la particularité de receler dans son enceinte un moulin à vent, soulignant ainsi la volonté d’autarcie de ses occupants. Plus loin est érigé un temple dont la dédicace date de 1861. Il reste dans les mémoires des plus anciens le souvenir du vin blanc de Médis, célèbre dans toute la France, et qui disparut lorsque le phylloxéra terrassa le vignoble à la fin du XIXème siècle. Située en hauteur par rapport à Royan, Médis fut un point-clé de l’histoire de la Poche de Royan : les Postes de commandements alliés s’y étaient installés à des fins stratégiques.

 

Saint-Georges-de-Didonne

St-Georges-de-Didonne

C’est une commune aux mille visages qui s’offrent aux curieux. Elle rassemble tous les ingrédients d’une cité balnéaire : villas d’époque, résidences modernes, construction des années 50. Mais si on s’aventure dans la cité, on découvre des facettes totalement différentes. Derrière le syndicat d’initiative, c’est un dédale de ruelles, de venelles étroites, où se côtoient villas balnéaires et maisons charentaises typiques.
En quittant ce labyrinthe, on s’approche de l’église et de ses chapiteaux romans illustrant pour l’un le Péché originel, pour l’autre, Daniel dans la fosse aux lions. A quelques mètres se trouve l’ancienne poste construite au XIXe. Elle a toutes les caractéristiques architecturales des édifices publics de cette époque, notamment la façade sculptée, à la rigueur toute « républicaine ».
Le phare de Saint-Georges a été construit en 1900 par l’entreprise Brunet de Saint-Jean d’Angély. Sa base est en granit, le reste de la tour en pierre de taille ; il est surmonté d’une coupole en cuivre que coiffe une girouette et un paratonnerre. Sa hauteur est de 36 mètres et il compte 144 marches. Sur sa face nord, on peut remarquer des impacts d’obus qui touchèrent le phare lors des bombardements de 1945.

 
 

Royan

Royan

Villa "Les Campaniles", boulevard Garnier

 

La ville de Royan est une ville où l’esprit « années 50 » est présent à chaque coin de rue : l’église Notre-Dame, le Boulevard Briand, la coquille du Marché, le temple protestant, les résidences du centre-ville. Mais, notre champ de vision élargi permet de comprendre que la ville conserve des empreintes de son histoire remontant au-delà même du Moyen-Age. Par exemple, l’église romane de Saint-Pierre, construite au XIIe et XIIIe siècles, avec son clocher carré de belle facture et sa crypte ossuaire.

Ensuite, au large du port (bien qu’appartenant au département voisin de la Gironde), c’est le phare de Cordouan, le plus ancien phare de France, qui domine l’estuaire. Les travaux, entamés par l’architecte ingénieur Louis de Foix en 1584, dureront jusqu’au début du XVIIe siècle. Réhaussé en 1786, il abrite en son sein une remarquable chapelle pavée de marbre, que l’on visite à marée basse.

En cheminant dans les quartiers du Parc et de Pontaillac se rencontre une infinie variété de villas Belle Epoque, aux styles si différents (cottages, régionalistes) et aux noms enchanteurs : Aigue-Marine, Tanagra,les Campaniles, Le Rêve….Pour les découvrir, l’idéal est de prendre son temps, et de se laisser aller à la flânerie.

 
 

Modeste port de pêche jusqu’au milieu du siècle dernier, radicalement transformée par la mode des bains de mer, détruite par les bombardements de 1945, reconstruite en 1950, cette cité est devenue le musée vivant, unique en Europe, d’un siècle d’architecture et d’urbanisme.

 

Saint-Sulpice-de-Royan

St-Sulpice-de-Royan

Le temple de la commune, au milieu d’un petit jardin clos, est unique dans la région : sa forme, parfaitement octogonale, est en effet rarissime. Construit entre 1854 et 1856 par l’architecte Léon Jossier, il succède à un ancien édifice, devenu trop exigu pour le nombre de fidèles de la paroisse.

Le mobilier intérieur est original ; en effet, tout est orienté de telle façon que l’assemblée entière puisse diriger son regard vers la chaire centrale. Les bancs sont d’époque, et nombre d’entres eux portent encore le nom des familles qui les occupaient.

Le second lieu de culte de la commune retient aussi toute notre attention. Classée au titre des Monuments Historiques dès 1913, l’église Saint-Sulpice garde de sa construction originelle la nef et la base du clocher, datées du XIIe siècle. L’ensemble de la façade est d’une très grande sobriété, et on peut découvrir quelques similitudes avec l’église de Breuillet. L’intérieur est lui aussi très sobre, mais on peut aussi y voir, sur les murs du transept, des traces de peintures murales, principalement des tentures.

 

Vaux-sur-Mer

Le Vaux « classique » a gardé son allure de gros bourg rural vallonné, avec un vrai centre, son église qui fut abbatiale, le temple, l’hôtel de ville et son parc (ancien logis abbatial construit en 1648), le marché, le lavoir et cette délicieuse promenade que constitue le sentier des Moines sillonnant un parcours escarpé (après tout, Vaux n’est-il pas le pluriel de « val »?) Il est normal qu’un nom pluriel comme celui de cette commune cache deux aspects : celui « citadin-balnéaire » qui la fait ressembler à une cité pavillonnaire de la côte californienne, et celui d’un vieux bourg rural. C’est peut-être la seule commune du Pays Royannais qui donne le choix sur son territoire entre la « ville balnéaire » et le bourg de campagne.

 
Vaux-sur-Mer

Détail de la façade de la mairie, Vaux-sur-Mer

 

L’église Saint-Etienne, fondée en 1075 par Pierre et Arnaud Gémon, seigneurs de Mortagne, est exceptionnelle par la richesse de ses ornements intérieurs et extérieurs : l’édifice est une véritable bible ouverte et illustrée, sa fonction première au Moyen-Age. Les chapiteaux racontent ainsi l’histoire du Moine Défricheur, du Sac de Vaux, de la sanctification de la vigne, de David et l’Ours ou de la Lapidation de Saint Etienne… Le « Cartulaire de Vaux », précieux manuscrit du Moyen-Age, a fait l’objet de recherches approfondies sur l’histoire de l’Abbaye.

 

Saint-Palais-sur-Mer

Edifiée en 1904 par l’industriel Odelin et son épouse, la chapelle du Platin fut bénie cette même année sous le vocable de Notre Dame, et une première messe y fut célébrée. A l’origine, il s’agissait d’un oratoire en moellons taillé pouvant accueillir de 15 à 20 personnes. En 1908, Odelin fit démolir la petite nef en conservant le clocher, pour faire construire à sa place une nef de brique plus vaste. L’exploit de Louis Blériot, premier homme à franchir la Manche en aéroplane, lui donna l’idée de faire de Notre-Dame du Platin la patronne des aviateurs.

Elle fut nommée alors « chapelle des aviateurs ». Ainsi, en 1911, l’aviateur Gilbert, parti de Royan,passa au large de Cordouan, puis jeta une couronne de fleurs au-dessus de la chapelle avant de se poser sur la Grande Conche de Royan ; ce que d’autres renouvelèrent plus tard. Au XVIIIe siècle, on dénombrait une dizaine de moulins appartenant à la seigneurie ou à la paroisse de Saint-Palais : le moulin des Hauts de Bernezac, Puyraveau, La Brunette, Vessac...

Pendant des siècles, ces moulins ont « tourné, viré et moulu farine ». Ils étaient acquis par différents « meuniers-tenanciers » contre une « rente annuelle, foncière et perpétuelle de 44 décalitres de blé de froment bon, pur, net… ». Certains d’entre eux, comme Vessac, ont tourné jusqu’en 1914-18.

 
St-Palais-sur-mer

Église romane, Saint-Palais-sur-Mer

 
 

Malgré les importants dégats provoqués par la guerre, deux d’entre eux sont encore debout : Vessac et la Brunette. Entourée par un ancien cimetière, l’église romane de Saint-Palais (XIIe siècle) est surmontée d’un clocher octogonal massif, qui servait autrefois d’amer pour les bateaux.