Mortagne-sur-Gironde

Le village de Mortagne est situé sur la rive droite de la Gironde, à 24 kilomètres de l'océan. Le port se trouve à l'embouchure de la rivière de Fontdevine ; le chenal, de 1 200 mètres de long, reliant le port à la Gironde, creusé dans les alluvions déposés sur le talus de la rive droite, est balisé de pieux qui, autrefois, servaient également pour le halage des bateaux.
Le port est ancien, son activité commerciale en fait l'un des ports les plus importants de la côte à la fin du 18ème siècle. Il abrite également un important chantier naval.
La Révolution et l'Empire ruinent le port, qui s'envase. En 1832, demande et obtient sa remise en état. A cette époque, le chantier naval poursuit son activité. Le vapeur Bordeaux-Royan fait escale à Mortagne dès 1837. Seul port à posséder un bassin à flot
Bassin relié à l'avant-port par une écluse (à l'inverse du bassin à marée, qui communique librement avec la mer) sur cette portion du littoral charentais, Mortagne peut, dès 1854, accueillir des navires d'un tonnage plus important.
Pour accroître encore cette capacité, le bassin à flot
Bassin relié à l'avant-port par une écluse (à l'inverse du bassin à marée, qui communique librement avec la mer) est élargi avant la Grande Guerre. En 1933, un nouveau chenal, adapté aux caboteurs de 900 tonnes est ouvert pour « sauver le port de Mortagne, tête d ligne des chemins de fer économiques ».
Aujourd'hui, le bassin à flot
Bassin relié à l'avant-port par une écluse (à l'inverse du bassin à marée, qui communique librement avec la mer) accueille de nombreux bateaux de plaisance et quelques bateaux de pêche sont amarrés aux appontements flottants de l'avant-port. Le port à sable, installé depuis une dizaine d'années à l'extrémité de la rive nord, est actuellement fermé. Le chantier naval de l'Estuaire n'existe plus, celui qui le remplace est installé dans un bâtiment de construction récente.
Le port de compose d'un port d'échouage, d'une écluse de navigation
Ouvrage d'art hydraulique implanté dans un canal ou un cours d'eau pour le rendre navigable et permettre aux bateaux de franchir des dénivellations et d'un bassin à flot
Bassin relié à l'avant-port par une écluse (à l'inverse du bassin à marée, qui communique librement avec la mer). Le port d'échouage est constitué, sur la rive nord, d'un perré
Mur, revêtement en pierres sèches ou en maçonnerie qui protège et renforce un ouvrage maçonné, d'une cale de construction bâtie récemment, d'une cale de déchargement en pierre prolongée par un qua incliné, un temps utilisé comme port à sable. Entre ce quai et l'écluse se trouve, à nouveau, un perré maçonné. La rive sud n'est pas aménagée, à l'exception d'un court perré précédant l'écluse. Devant ce perré se trouve un gril de carénage
Chantier de carénage constitué de poutres de bois pour y poser un bateau afin d'en assurer l'entretien.
Dans l'avant-port, sur chaque rive, des appontements flottants accueillent depuis peu les bateaux. La rive sud abrite aussi quelques vieilles cabanes de pêcheurs très délabrées. L'écluse qui ouvre le bassin à flot
Bassin relié à l'avant-port par une écluse (à l'inverse du bassin à marée, qui communique librement avec la mer) est entourée de deux cabestans
Treuil vertical utilisé pour les manœuvres exigeant de gros efforts. Sur le côté nord du bassin à flot
Bassin relié à l'avant-port par une écluse (à l'inverse du bassin à marée, qui communique librement avec la mer), subsistent les culées des anciens appontements en bois, mais elles sont souvent recouvertes de béton. Un quai vertical a remplacé l'ancien perré qui bordait à l'origine le bassin à flot. Sur le côté ouest, une cale
Partie d'un quai en pente douce, prévue pour le chargement, le déchargement, le halage des bateaux a été aménagée.