Des plantes...

En haut des vases salées de Seudre, les slikkes, les spartines (on dit ici les tannes) sont les premières plantes à coloniser l’estran. Suivent les obiones (les sarts) en touffes compactes ; un peuplement très dense sur les «schorres» (émergés en période de mortes eaux et recouverts en vives eaux). S’ajoutent, en remontant, les touffes de soude marine, (les sarts brandiers) aux tiges rigides et la glycerie marine, l’orginroux, une herbe longue et raide, voire coupante.

Pousse  aussi la lavande de mer ou statice aux fleurs de teinte lilas mauve qui séchées conservent leur couleur, les asters aux fleurs blanches en étoiles, les bettes marines à racines dures, ancêtres de la betterave, les moutardes sauvages à fleurs jaunes et la santonine, la santonique argentée . Cette armoise marine était la plante des Santons, la tribu celte qui a donné son nom à la Saintonge.

Enfin la salicorne, plante du marais salé par excellence, est la première à coloniser les vases dans les claires en friche ou sur les bordures de marais. Elle n’a pas de feuilles mais de courts segments charnus. On en distingue surtout deux groupes, les bisanuelles ligneuses et les herbacées annuelles, comestibles (en juin). De vert tendre au printemps, elles passent au rouge à l’automne.

 

...Et des oiseaux

Pour les oiseaux de mer, sédentaires ou migrateurs, le marais de Seudre est un lieu de vie privilégié. Ils y trouvent refuge et nourriture.

On y rencontre le goëland argenté et ses cousins le goëland argenté leucophée, le goëland brun migrateur, la mouette tridactyle à pattes noires et bec jaune et la mouette rieuse plus sédentaire.

Grande consommatrice de poisson, l’aigrette garzette élégante à plumage blanc et cri rauque cohabite avec le héron cendré au vol lourd et lent.

Les canards sont nombreux : colverts, sarcelles, canards siffleurs, macreuses noires, fuligule milouinan, le canard plongeur.

Présent aussi le tadorne  au beau plumage blanc, noir et roux. Chaque été de petits tadornes s’ébattent dans les eaux de Seudre entre Coulonges et Chaillevette.

Sont encore à signaler, l’huîtrier-pie, le bécasseau maubèche, l’avocette, le courlis cendré, l’échasse blanche et parfois la bernache cravant.